Trekker à Sapa #2
Oui, Google Maps est en PLS avec les routes de Sapa. Mais j’aime bien laisser ce point B au milieu de nul part.
Désolé bébé
Je sais que tu es dans le doute. Tu passes tes journées à attendre une nouvelle vidéo ou un nouvel article. La vie est longue sans moi, c’est un fait. Mais ne t’inquiètes pas, pendant que tu pleurais mon absence, je faisais le montage de J’DÉCALLE AU VIETNAM #2. Mais aujourd’hui, j’ai envie d’écrire un article de plus sur notre petite excursion à Sapa avec Benoît.
Tu t’apprêtes à lire l’épisode 2, alors si tu n’as pas lu l’épisode 1, c’est probablement que tu n’es pas très malin et je te propose d’aller le lire avant. Trekker à Sapa #1
Et sinon, la vie ça va
Bah écoute, merci de t’en inquiéter, c’est super sympa. En ce moment, je suis à Vang Vieng au Laos. C’est mon troisième jour dans le pays, pour le moment c’est pas ouf par ce que c’est blindé de touristes présents pour boire des bières à 27 centimes et regarder les matchs de la coupe du monde à côté de la piscine, mais ça va il y a eu pire comme vie.
Je rentre en France le 17 juillet. Je suis plutôt content de rentrer, ça fait déjà 5 mois, et voyager seul c’est éprouvant. Puis ça fait longtemps que je pense au prochain projet que je prépare, et là j’ai envie de m’y consacrer à plein temps. Avoir assez de sous pour le faire l’année prochaine, ce serait une belle performance.
Ah ouais donc t’es venu raconter ta vie enfaite. Je suis venu lire un article sur les treks à Sapa moi, pas un monologue d’un mec random qui se plaint des touristes alors que s’en est un.
Wow, t’énerves pas fraté. On est là pour passer un bon moment tous ensemble. Ne t’enflammes pas comme ça. Tu sais, comme j’ai pu le lire sur les murs d’un hôtel à Vientiane : « Les gens qui pensent que les végétariens ne font que manger de la salade sont les mêmes qui pensent que faire l’amour ça ne se fait que dans un lit. (mdr essayez la salle de bain ptdr) ». Ça n’a pas forcément un rapport, mais j’aime la littérature.
Si je devais parler de mon sexe, ce serait long et inaccessible pour le commun des mortels, mais tu as de la chance je suis plutôt venu parler du trek à Sapa.
Dans le premier épisode, j’avais juste eu le temps de raconter qu’on s’était bourré la gueule avec Benoît, 4 autres français et notre guide. Ça me fait chier par ce que j’ai oublié le nom du guide alors qu’il était suuuuper sympa. Je sais que c’est un nom court, et probablemment avec un « i » dedans. Genre « Phil », on l’appellera Gims.
La troupe repart sur les chapeaux de roue
Les chapeaux de roue ? Ça n’a aucun sens.
Ce jour là, niveau météo, c’était plus compliqué. Il commençait à pleuvoir, et ça ne s’arrêtera pas pendant les 4 prochains jours. La matinée commence par un grimpage de montagne. Avec Benoît on enfile nos housses de sac à dos anti-pluie et on attaque les dénivelés. (Spoiler : Il pleuvait tellement qu’au bout du 3ème jour, l’eau passait un peu au travers. ) On s’entend bien avec les autres français. C’est dommage c’est leur dernière demi-journée, haha.
On était au niveau des nuages. De temps en temps on ne voyait rien à 20 mètres, à d’autres moments on ne voyait rien à 25 mètres. Marcher pendant quelques heures, dans le but d’atteindre le prochain refuge et de refaire la même le lendemain. Je me demande jusqu’où on peut aller comme ça. On peut peut-être faire le tour de la Terre. Faudrait que j’essaye..
Avec Benoît, on continue à faire des jeux en marchant. Le but est de deviner la personne auquel l’autre pense. C’est à mon tour de deviner. Je dois trouver un homme, fictif, relativement jeune, blanc, blond, avec un chapeau. C’est le personnage principal d’une BD mondialement connue, peut-être l’une des plus vendue au monde. Il est accompagné d’un cheval et a eu son adaptation en film.
Réponse ?
On ne triche pas.
?
?
????
?
Je t’ai à l’oeil.
?
?
?
..
Cherche encore.
…
??
?
.
Alors ? Bah c’était Lucky Luke. Vous aviez trouvé ? Non ? BAH C’EST NORMAL, PAR CE QUE LUCKY LUKE IL EST PAS BLOND SALE ENCULÉ !!
C’est donc suite à cette tentative de triche à peine dissimulée que j’ai décidé de stopper tout type de conversation avec cette énergumène. Heureusement, la pause manger arrive et je vais pouvoir passer mes nerfs dans un plat de nouilles sautées trop bonnes. Même Lisa Ann n’est pas aussi bonne. Si tu as moins de 13 ans et que tu ne connais pas Lisa Ann, je te conseille d’attendre quelques années avant de la rechercher sur Google.
Heureusement mon lectorat étant inexistant, je n’ai pas ce problème.
C’est la scission au sein du groupe
Ça y’est, la fin de l’aventure est arrivée pour nos compagnons français. Ils sont contraints de nous donner leurs flambeaux, car la sentence est irrévocable. On se retrouve seul, Benoît, Gims, la pluie et moi. Et à ce moment là tu pensais déjà que les péripéties étaient à leur paroxysme ? Issou, tu te trompes minuscule prépubère, ça ne fait que commencer.
On traverse des villages, des montagnes, des champs, sous la pluie tels trois guerriers en quête d’aventures. Gims nous apprend le terme « Chocolat de Buffle » (Gims ne parle pas français, j’ai pris la liberté de traduire afin de rendre la lecture plus appréciable.). C’est une expression fleurie. Je l’aime bien moi. Si toi aussi tu aimes bien cette expression, tu peux t’abonner à ma chaîne Youtube, laisser en commentaire sur toutes mes vidéos « Chocolat de Buffle » et me faire un enfant.
Sur notre route, on croise une rizière recouverte de fleurs bleues. C’était trop joli, alors avec Benoît on n’a pas pu s’empêcher d’aller courir dedans.
Je met la GoPro par terre, ma caméra sur mon trépied, je fais un timelapse avec les deux et on part faire les margoulins dans les fleurs.
Puis la tempête
Là, ça ne rigole plus. Autant jusqu’ici le temps s’était calmé, là, il reste 1 heure de marche et c’est la bonne saucée tropicale qui arrive. Elle est salée, mais ça fait partie de l’aventure. Au bout de 70 mètres de marche, Benoît et moi ressemblons à des rats morts mouillés, pendant que Gims se trimballe avec son parapluie et nous regarde tout sourire. La marche parait plus longue quand il pleut comme jaja.
On n’a pas froid, on est juste trempé. Je suis en T-shirt et je n’ai pas envie de mettre mon manteau par ce que je suis déjà mouillé. La plupart du temps on grimpe, je trouve qu’il est plus facile de grimper que de descendre quand il pleut, c’est moins dangereux. Surtout que j’avais une belle paire (hihihi) de Nike Stefan Janoski parfaitement adaptée à ces conditions. Je me les trimballaient depuis le début par flemme d’investir, j’aurais peut-être dû.
C’est la première fois que je cale trois photos de moi dans un article, une véritable performance.
Enfin arrivé !
YES ! Alors que ma salive se transformait en flaque de pluie, on arrive enfin à l’auberge. J’étais trop content. J’aurais probablement eu une érection si je n’étais pas en hypothermie. Une dame nous accueille, dans mes souvenirs il y avait une maman, un fils, la tante et une grand-mère. La grand-mère était trop stylée, je regrette de ne pas l’avoir prise en photo. Elle avait une voix marrante, un regard aiguisé et une tenue authentique des marcheuses du coin ! Elle incarnera un PNJ dans la prochaine extension de Skyrim. (Maman, un PNJ est un Personnage Non-Joueur. Dans un jeu-vidéo, il s’agît d’un personnage controlé par le jeu pour donner une quête à de vrais joueurs. Et puis Skyrim t’iras chercher sur Google hein..)
On se pose sur la terrasse, on prend une chaise, un peu de lecture ou de quoi s’occuper et on profite du bruit de la pluie qui tape contre le toit. C’est tellement agréable de profiter de la pluie après l’avoir subie pendant des heures à marcher.
Après quelques heures à chiller, le repas est prêt, on n’attend que nous. Cet endroit est vraiment reculé, la famille n’avait pas accueillie de voyageurs depuis deux ans, du coup c’est la fête. Ils nous ont préparé plein de petits plats trop bons et une viande séchée qu’ils ne sortent que pour les grandes occasions. C’était tellement bon… Moi qui pleurs le saucisson un soir sur deux, ça m’a fait un bien fou.
Et voilà
Deux jours de trek, je pensais vraiment que les articles allaient être plus court, mais c’est vrai que c’était une belle aventure. Il y a donc pas mal de choses à raconter.
Je te laisse avec un petit tips : Dans les villages avoisinants, un dicton dit que plus tu tiens tes baguettes proche du bout pour manger, plus la femme que tu marieras viendra de loin d’où tu viens. Ce qui est bien avec Benoît c’est qu’il vient des Deux-Sèvres, donc il mange directement avec les mains.
Mec, je crois que tu fais preuve d’une chance incroyable. Le troisième et dernier article de « Trekker à Sapa » est dispo.
Allez va lire ça, hop hop hop !